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Mars 2013

Jeu21MarTous les joursLes défis de la démocratie représentative(Tous les jours: Jeudi)

Détail de l'événement

Invitation

 

09h00

Accueil

09h30

Mot de bienvenue de Philippe LI, Avocat, Associé chez JONES DAY.

Ouverture

par Monsieur Jean-Pierre RAFFARIN, Président de la FONDATION PROSPECTIVE ET INNOVATION, Ancien premier ministre, Vice-Président du SENAT.

Présentation

par Philippe MOINET, Directeur de la REVUE CIVIQUE.

09h30 – 10h45

Quels défis ?

  • « De la démocratie représentative à la démocratie de représentation » par Pascal PERRINEAU, Directeur de CEVIPOF
  • « Représentation nationale et démocratie locale », par Dominique BUSSEREAU, Député et Président du conseil général de la Charente-Maritime,
  • « Un état des lieux », par Brice TEINTURIER, Directeur général délégué d’IPSOS

10h45 – 12h15

Quels futurs ?

  • « Démocratie représentative et rapports sociaux » par François CHÉRÈQUE, Inspecteur général des Affaires sociales (Ancien Secrétaire général de la CFDT)
  • « Institutions et démocratie » par Jean-Marc SAUVÉ, Vice-président du CONSEIL D’ETAT.
  • « La démocratie représentative, seul modèle ? » par le Professeur Pierre MANENT à l’E.H.E.S.S.- Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales.

12h15

Conclusions par M. Jean-Pierre RAFFARIN

La démocratie représentative est née en Europe à l’époque moderne contre la souveraineté de droit divin. Elle a érigé le peuple en nation et fait de lui le souverain, quitte parfois à lui maintenir une incarnation en une personne royale. Chaque nation a mis au point ses propres manières d’exercer cette démocratie, mais « l’idéal démocratique de dignité, d’égalité et de respect de la personne humaine » 1 qui sous-tend la démocratie représentative s’est imposé au monde entier comme une référence incontournable, quitte à n’y pas toujours déférer pleinement.

En dépit des rétentions d’anciens régimes qui cherchaient à entraver son essor, et des appels diaboliques à son dépassement venus des totalitarismes, la démocratie représentative a su traverser victorieusement les épreuves de deux siècles et accompagner tant bien que mal les immenses changements qui s’y sont produits. Elle s’est remarquablement adaptée à des contextes culturels, historiques, sociaux très divers à mesure qu’elle se diversifiait en devenant le régime d’un nombre croissant de pays.

Les transformations contemporaines l’exposent à une nouvelle épreuve d’un autre genre : d’un côté les enjeux en tous genres semblent déborder son empan et échapper à sa prise, sous l’effet de leur mondialisation, et de l’autre les technologies nouvelles mettent chacun à même d’intervenir en temps réel, à son échelle, sur tous les sujets tout le temps — c’est notamment l’effet des sondages, mais aussi celui des réseaux sociaux, et surtout celui des mutations de rapport individuel au monde lorsqu’on passe d’une société de groupes constitués à une société de multitude. La notion de représentation semble perdre ses marques dans un monde de l’éternel présent.

L’objet du colloque est donc d’explorer, à travers quelques angles d’attaque selon lesquels l’analyse peut croiser l’expérience, comment cette armature morale, politique et fonctionnelle des sociétés contemporaines qu’est la démocratie représentative réagit à l’essor de mutations ambiantes qu’elle a rendues possibles, mais qui désormais la mettent en cause : imaginée il y a deux ou trois siècles pour se substituer aux rois locaux d’antan, convient-elle toujours aux défis d’un monde façonné par « ces forces immenses qui traversent l’univers » qu’évoquait le Général de Gaulle le 4 septembre 1958 pour expliquer aux Français pourquoi il leur fallait adopter la constitution qu’il leur proposait «pour le peuple que nous sommes, dans le siècle où nous sommes »?

1 Acte constitutif de l’UNESCO, 16 novembre 1945, charte morale de l’après guerre 45.

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Heure

Tous les jours (Jeudi)

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