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La COP26 s’achève le 12 novembre et il est encore trop tôt pour juger des résultats possibles de cette rencontre qui constitue un rendez-vous important pour le suivi des engagements pris en 2015 à Paris. Il est à craindre que les annonces et, encore plus les décisions, qui peuvent en sortir, soient loin des enjeux et des mesures environnementales qui s’imposent, pour atteindre l’objectif de limiter l’augmentation de la température à 2°C.
Même si aujourd’hui, le consensus s’est forgé sur la réalité des menaces écologiques qui pèsent sur la planète et la responsabilité portée par l’homme, les approches et les politiques restent différentes.
Des clivages profonds persistent entre pays développés et ceux qui le sont moins ou pas ainsi qu’au sein de chaque groupe. La COP 26 a- t- elle permise de progresser vers une meilleure compréhension mutuelle et une entraide plus efficace ? Quels regards sont portés aux quatre coins de la planète sur les résultats obtenus à Glasgow ?
Comment faire prévaloir l’impératif écologique dans un monde où les préférences collectives ne sont pas les mêmes, pour des raisons tant économiques que de rapports de forces politiques.
Pour des raisons historiques et de stades de développement inégaux, l’asymétrie entre parties prenantes dans les engagements et la mobilisation de financement ad hoc avait été reconnue à Kyoto. Une assistance de 100 milliards de dollars par an avait été décidée à Paris en 2015 pour permettre aux pays les plus vulnérables de s’adapter aux changements climatiques et de réduire les émissions de CO2. En 2021, on peine encore à s’accorder sur ce montant.
Comment la rivalité, qui vire à l’affrontement, entre la Chine et les États-Unis peut-elle être dépassée pour que la lutte contre les dérèglements climatiques ne devienne pas un sujet supplémentaire de divisions mais de collaboration. Le Président Biden pourra-t-il tenir ses engagements face aux divisions des Démocrates et l’opposition des Républicains ? La Chine est-elle disposée à aller plus loin et peut-elle utiliser ses financements et avancées techniques pour aider les pays en développement à faire face aux défis climatiques ? L’Afrique obtiendra-t-elle des engagements supplémentaires à la hauteur des enjeux climatiques auxquels elle doit déjà faire face ?
L’Europe s’est placée en tête des nations pour les efforts de réductions des émissions de CO2 et entend accentuer ses efforts dans les toutes prochaines années. Plusieurs instruments sont en place ou vont l’être à cet effet pour que ces efforts soient partagés et qu’ils soient réellement efficaces. Comment sont-ils perçus par ses partenaires notamment le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières ?

Le webinaire du 22 novembre s’attachera à analyser la perception des grands acteurs mondiaux de ce qui aura été débattu et décidé à Glasgow ainsi que d’évoquer ce que peuvent être les prochaines étapes, les initiatives à venir.

Modérateur : 

Jean-Pierre RAFFARIN : Ancien Premier ministre, membre honoraire du Parlement, Président de la Fondation Prospective et Innovation

Intervenants : 

• Vahinala RAHARINIRINA, Ministre de l’Environnement et du Développement Durable de Madagascar
• André CHIENG, Président Directeur général de l’Asiatique Européenne de Commerce (AEC), Vice-Président du Comité France-Chine
• Olivier PITON, Avocat au barreau de Paris et de Washington, Conseiller pour les Français de l’Étranger (États-Unis)
• Vaiju NARAVANE, Correspondante pour le site The Wire (thewire.in) et Le Monde Diplomatique
• Alexandre BORDE, Président de Cibola Partners