Date de parution : 26 novembre 2014
La France et la Chine célèbrent en 2014 la qualité particulière que leurs relations diplomatiques doivent à l’initiative prise le 27 janvier 1964 par le Général de Gaulle de reconnaître la République Populaire de Chine.
Mais leurs relations économiques sont loin d’être à la hauteur de cette prédilection affichée, et les évolutions contrastées des dynamiques respectives des deux pays laissent redouter un creusement de l’écart entre la haute égalité de rang et l’inégalité croissante de réussite.
En outre, les deux pays abordent une période de transition délicate : la Chine cherche à passer de son éblouissante phase de rattrapage à une ère de consolidation. La France finit par comprendre que si elle tient à conserver les privilèges que l’histoire lui a laissés, « il faut tout changer pour que rien ne change », selon la fameuse formule que Lampedusa met dans la bouche du Prince de Salina dans le Guépard, c’est à dire se réformer pour ne pas finir à la réforme, déclassée.
Le moment est donc bienvenu pour les deux pays de renouveler leurs partenariats, et tout les incite à le faire à trois niveaux : D’abord, encourager leurs entreprises à s’allier, comme y aidera de forum B2B de Chengdu en octobre 2014 entre mille PME françaises et chinoises. Ensuite, participer à leurs développements respectifs en y associant les entreprises les uns des autres, dans une optique de réciprocité — Michelin, Carrefour, Schneider, etc opérant en Chine, Dong Feng relançant PSA. Enfin et surtout, envisager ensemble une avancée pour le monde comparable en magnitude à ce que fut l’initiative de 1964, qui sonnait la fin des guerres du XXè siècle et inaugurait l’ère de la mondialisation.
Deux enjeux planétaires s’offrent ainsi à la coopération franco-chinois (et pour commencer en Chine comme en France, mais demain en Afrique, en Amérique, partout…) à savoir l’urbanisation intelligente, et l’écologisation de la croissance. Ensemble, les deux pays constituent sur ces chapitres une force de prospective et d’innovation sans égale au monde. Il leur appartient d’en faire une contribution concrète majeure à une survie harmonieuse de l’humanité, comme ils le font aussi en matière de construction de la paix ou de développement culturel, et cela fera appel évidemment aux deux premiers types de partenariats, que tout invite donc à promouvoir sans attendre.
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