Date de parution : 01 juillet 2017
« On ne sort de l’ambiguité qu’à son détriment », aimait dire François Mitterrand. Le défi de l’Afrique au XXIe siècle est de faire mentir cet aphorisme. Car elle ne peut plus se permettre le charme discret de l’ambiguité, d’être à la fois le continent à la croissance la plus soutenue du siècle et celui où 700 millions d’habitants n’ont pas accès à l’électricité, celui de promesses de développement à portée de la main et d’une insécurité accrue qui entrave tout essor.
Ayant en un demi siècle quintuplé sa population, le Bénin, qui a réduit de 80% à 30% son taux de pauvreté, se retrouve avec une fois et demie plus de pauvres qu’il n’avait d’habitants en 1960.
Le séisme démographique qui s’élève des profondeurs de l’Afrique pose un défi d’une magnitude inconnue jusque là : le rythme de la croissance économique, meilleur que jamais, n’est plus à l’échelle. Il ne laisse pas d’autre solution que de parier sur l’avenir et de relever le défi du développement et de la sécurité aussi indissociables que les deux faces d’une même monnaie.
L’essor spectaculaire des nouvelles technologies, dont les réseaux sociaux sont un des effets les plus immédiats, l’affirmation de la société civile, et l’implication bénéfique des diasporas africaines dans le destin du continent autorisent l’espoir d’y parvenir, moyennant un peu d’audace et beaucoup de résolution.
Il faut pour cela s’y mettre tous, tout de suite, et en grand. Le but des cinquièmes journées des « bonnes nouvelles d’Afrique » tenues à Bordeaux les 1er et 2 juin 2017 était d’en souligner l’urgence et d’en donner le goût.
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