Une nouvelle enquête d’Eurobaromètre monte la participation plus active des jeunes à la vie civique et démocratique en Europe, à travers la participation à des mouvements citoyens, à des associations, à des pétitions européennes… Une étude similaire démontre que 86% des répondants pensent qu’il est nécessaire d’apprendre une deuxième langue, autre que sa langue maternelle et ce dans le but d’améliorer la compréhension culturelle, le développement de la compétitive européenne ainsi que la cohésion sociale en Europe. Ces signes sont plus qu’encourageant… dans un monde qui bouge, et qui doute. Il faut continuer et bénéficier de toutes les opportunités que nous offrent l’Union européenne (UE) pour mieux appréhender cet espace d’échanges et de rencontres entre Européens.
Pour rapprocher encore davantage les jeunes de l’Europe, et créer un véritable espace européen de l’éducation, le programme ERASMUS+ va plus loin. En effet, à cette fin, la Commission européenne a lancé l’initiative « Universités européennes » qui vise à soutenir les alliances entre établissements d’enseignement supérieur (universités, instituts de recherche et de technologie, écoles d’arts et établissements d’enseignement et de formation professionnels supérieurs). Ces établissements souhaitent développer une coopération à long terme dans les domaines de l’éducation, de la recherche et de l’innovation par-delà les frontières. Ces alliances visent à réunir une nouvelle génération d’Européens capables d’étudier et de travailler dans différents pays européens et en différentes langues, dans un cadre multi-sectoriel et interdisciplinaire. Grâce à ces alliances, les étudiants peuvent obtenir un diplôme en combinant des études dans plusieurs pays européens, ce qui contribue à la compétitivité européenne et internationale des établissements d’enseignement supérieur (mais aussi à améliorer accessoirement leur rang dans le classement des universités mondiales de Shanghai).
L’UE dispose d’un budget de plus de 1 milliard d’euros pour la période 2021-2027 ; soit 14 millions d’euros environ pour chacune des alliances pour une durée de quatre ans. Chacune des alliances compte en moyenne une dizaine d’universités partenaires. Il existe à ce jour 50 alliances qui associent plus de 430 établissements d’enseignements supérieur des 27 pays de l’UE et de sept pays associés (Islande, Norvège, Albanie, Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Macédoine du Nord, la Serbie et Turquie). Une dizaine d’autres alliances sont en voie de création autour de visions stratégiques communes. En outre, en coopérant avec près de 1 700 partenaires associés (ONG, associations, fondations, entreprises, collectivités locales), ces alliances sont de véritables laboratoires à grande échelle pour des bassins d’emplois et régions d’Europe. Dans le cadre du « processus de Bologne », trente établissements ukrainiens ont manifesté leur intention de rejoindre ces alliances.
Pour aller plus loin encore, l’UE poursuit ses travaux pour la mise en place d’un véritable diplôme européen, sur base volontaire, et vient de faire un pas de plus dans cette direction en s’attaquant aux obstacles juridiques et administratifs qui demeurent. Cette action vise à encourager la mobilité à des fins d’apprentissage et le développement des compétences transversales pour donner encore plus de chance aux jeunes de s’intégrer dans le marché du travail. Dans cette perspective, l’UE travaille sur un programme-cadre pour un diplôme européen ainsi que sur les processus d’assurance qualité et la reconnaissance automatique des qualifications, et sur l’attractivité des carrières universitaires.
Alors, à tous nos jeunes qui pourraient encore s’interroger sur l’Europe… saisissez-la, et bougez dans un monde qui bouge… Soyez les meilleurs ambassadeurs de l’Europe.
Antoine FERAL
Conseiller du Commerce Extérieur, Union européenne
Pour aller plus loin :
Relire – Pour une Europe superpuissance… mais avec quels talents?
Revoir – Quelle boussole stratégique pour l’Union européenne?